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Le Labo d'Emmessem et Ben' D.

Doctor Hine 0.3

Salut!

Chose promise, chose promise, voilà le dernier chapitre de Hine, écrit l'année dernière. Comme expliqué précédemment je suis fier du personnage mais ses aventures sont perfectibles. C'est pourquoi il reviendra. Toujours sous forme de nouvelle mais avec une écriture plus travaillée. Avec l'expérience que 'ai emmagasiné et grâce aux encouragements de gens comme Ben Wawe. Bonne lecture!

Chapitre III

Angleterre, Londres, 31 décembre 1900.

La tension était à son paroxysme dans le Palais Royal. Des centurions modernes Italiens avaient rapidement envahi la pièce et ils encerclaient les courtisans de la Reine tout en tenant celle-ci en joug. Evidemment quelques gardes anglais étaient présents mais ils n’osaient pas intervenir de peur que Victoria ne se fasse tuer. Au milieu de tout ça l’homme qui avait organisé cette prise d’otage – le seigneur Galtovi – affichait un sourire narquois. Comme si il allait venir dans un pays étranger sans assurer ses arrières…il fallait être stupide pour le croire.

L’inspecteur Benedict Smith n’avait pas perdu son sang-froid, il était habitué aux prises d’otages même si les criminels qu’il arrêtait s’en prenaient rarement à la haute société. Mais il devait traiter la situation comme il le faisait toujours, il devait intervenir au moment où l’ennemi baisserait sa garde. Cependant avant de faire quoi que ce soit il regarda le Docteur Hine droit dans les yeux, sa remarque ne l’avait pas blessé, au contraire cette méfiance et ce mépris lui plaisaient. C’était des hommes comme lui dont le pays aurait besoin dans un avenir proche, il fallait juste voir jusqu’où il était prêt à aller.

Matthew mit la main dans la poche de son manteau et hésita longtemps. Il touchait le Vipor, il le tenait même. Si il l’utiliser avec suffisamment de dextérité et de rapidité il pourrait peut-être régler le problème et passer pour un héros aux yeux de tous ces dignitaires…non, c’est ce que l’inspecteur aurait fait et c’est d’ailleurs ce qu’il attendait de lui. Et puis utiliser un engin de mort à proximité de la reine et surtout sur un homme politique si important n’apporterait rien de bon. En plus s’il n’était pas assez rapide la dirigeante d’Angleterre mourrait avant l’Italien. Il fallait être un minimum diplomatique et ne pas déclencher un bain de sang et par la suite une guerre. Alors que tout le monde hésitait et que le silence pesant s’était installé dans la pièce, Hine prit la parole :

« Quelles sont vos exigences, Don Galtovi ? Vous n’avez quand même pas fait tout ce chemin pour déclencher une guerre ?

Toute la salle se retourna vers le survivant de la guerre des Boers. Les sentiments à son égard étaient partagés : les autres otages avaient peur de la réaction de leur geôlier, la reine était vexée que quelqu’un tente de négocier à sa place, Smith était déçu de voir qu’il n’avait pas utilisé son arme et surtout l’Italien était impressionné par ce calme dissimulant une témérité hors du commun. Il ne le connaissait pas et ne savait donc pas si c’était réellement quelqu’un d’important ou juste un fou.

- Et qui êtes-vous pour me parler ainsi, signore… ?

- Matthew Hine mais pour vous ce sera Docteur Hine, médecin de guerre qui a vu ses compagnons d’armes tomber au combat et patriote depuis son enfance ! Et je ne laisserais personne s’en prendre à la couronne sans résister ou au moins sans tenter de comprendre !

Le sentiment de peur qui régnait jusque-là dans la majeur partie de la salle disparut. Quelques dignitaires osèrent afficher un sourire : ils admiraient Hine, les autres savaient qu’il était un héros de guerre et le respectaient d’autant plus, les rares réticents murmurèrent que la guerre des Boers l’avaient rendu fou et ce n’était peut-être pas totalement faux. Même la reine sourit, ça lui faisait plaisir de voir qu’il existait encore des gens comme lui dans le pays qu’elle dirigeait. Le visage de Benedict restait sans expression, il attendait de voir comment les évènements aller évoluer. Galtovi répondit à ce ton provocateur :

- Eh bien Docteur Hine vous êtes un homme intelligent, ça se voit et ça s’entend facilement. Or vous savez que nous ne pouvons pas parler entre gens intelligents si nous sommes entourés d’armes, n’est-ce pas ?

- Baissez vos armes. ordonna Matt aux gardes.

- Faites ce qu’il dit. Baissez vos armes. fit la reine à la grande surprise des gardes et de l’inspecteur. Elle avait confiance en Hine, peut-être trop au goût de Smith.

- Faites de même, centurions ! demanda Galtovi.

Toutes les armes de la salle se baissèrent au même moment. Hine et l’Italien se regardaient droit dans les yeux, le sort de la Grande-Bretagne, de l’Italie et peut-être même de l’Europe allaient se jouer maintenant. Ils étaient observés par l’ensemble de la salle, le policier souriait.

- Maintenant que les enfants ont posé leurs jouets, nous pourrions peut-être parler entre adultes responsables, Don ?

- Tout à fait Docteur.

- Alors allez-y : quelles sont vos revendications ? Evidemment la reine nous écoute.

- Eh bien mon cher Docteur, comme vous le savez l’Europe est un continent guerrier qui cherche l’expansion à tout prix. L’Angleterre, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas…en moins d’un siècle ils ont conquis le Nouveau Continent…

- Par pitié oubliez la théâtralisation et venez-en au fait.

- Que se passera-t-il quand nous aurons achevé la colonisation du continent noir ? L’Europe tentera-t-elle une nouvelle percée en Asie ou sera-t-elle divisée ? En pleine guerre civile ?

- Vous voulez donc unir les nations européennes pour éviter que nous répétions les erreurs du passé ? Brillant

- L’Italie est née de l’union de royaume morcelée. Nous sommes des pionniers et notre dirigeant veut montrer la voie, le chemin vers une union…Une Union Européenne !

- Ça se tient. Et quelle serait le but de cette union ?

- Nous pourrions instaurer une paix durable entre toutes les nations de notre continent, le fait d’avoir plusieurs dirigeants réfléchissant à une cause commune, nous pourrions vaincre les peuples asiatiques, reprendre l’Amérique à ceux qui nous l’ont volé, nous pourrions…

- Vous parlez de trop. fit l’inspecteur Benedict Smith.

- Smith… ce fut le dernier mot de l’Italien. »

Sitôt avait-il fini sa phrase que l’Inspecteur dégaina son propre Vipor et tira une balle en direction du crâne de Galtovi. C’était comme il l’avait raconté au Docteur : la vapeur s’était dilatée et avait fait explosé le visage de l’ « ambassadeur » et une fraction de seconde son sang et les organes de sa tête avaient repeint les murs du Palais Royal. Smith fut applaudi par la foule et par la reine qui n’avaient pas apprécié les idées de l’Italien. Les gardes reprirent alors leurs armes et les collèrent dans le dos des centurions restant. Ben courut vers Victoria tout en tenant son arme pour lui prouver qu’il était prêt à la défendre.

Les italiens laissèrent tomber leurs armes, de toute façon s’ils se faisaient tuer une guerre éclaterait entre l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Et jamais l’Angleterre ne réussirait à lutter contre trois pays trois pays simultanément. Le Docteur était sous le choc, ses yeux fixaient le cadavre de Galtovi, incrédules. Prenant un air hautain il se rapprocha lentement de l’Inspecteur et le pointa du doigt.

« Qu’avez-vous fait, Smith ?

- J’ai fait mon devoir, docteur.

- Cet homme était un visionnaire, il voulait instaurer la paix entre les nations et vous l’avez tué !

- C’est pitoyable Hine. Vous avez vraiment cru à ces mensonges ? César avait lui aussi promis une paix durable à la Bretagne avant de la conquérir. Vous baissez dans mon estime.

- Et vous vous restez au même point, inspecteur. Je doute que le gouvernement Italien laisse passer cet affront. Vous avez déclenché une guerre à laquelle notre pays ne survivra pas.

La tension qui avait baissé après la mort du dignitaire italien était réapparut entre les deux hommes. S’il n’y avait pas eu la Reine et tous les nobles dans la salle, ils se seraient entretués. Au lieu de ça ils se fusillaient du regard.

- Il suffit ! s’exclama la reine. Ce que l’inspecteur Benedict Smith est justifié, il a défendu la couronne alors que vous étiez prêt à vous allier avec cet assassin ! La guerre est envisageable, ces italiens seront nos premiers prisonniers de guerre.

- Très bien Majesté. Et ensuite, on va aller jusqu’à Rome leur dire « Nous vous déclarons la guerre ! ». Ils nous laisseront faire ? demanda Matthew avec une bonne dose de cynisme.

- Arrêtez Matt, la reine ne mérite pas vos sarcasmes ! Il faut gagner du temps, débarrassés des soldats nous enverront une lettre – rédigée par nos meilleurs traducteurs – à leur gouvernement en nous faisant pour leur dire que « l’alliance avec la Grande-Bretagne est un succès » et que nous « partons maintenant en France ». Ils ne s’attendront pas à avoir des nouvelles avant au moins six mois, ce qui nous laisse une bonne marge de préparation avant de les attaquer par surprise ! proposa Smith.

- Vous êtes brillant Benedict, je penserais à vous donner une place dans l’armée royale.

- Merci ma reine. Et je pourrais aussi faire fabriquer des centaines de Vipor ! expliqua-t-il en montrant son arme.

- Bien. Maintenant réglons votre sort Hine : je vous condamne à l’exil. Vous prendrez un bateau à vapeur demain matin et vous ne reviendrez sur le sol anglais que quand la guerre éclatera. »

Le docteur resta figé et silencieux un long moment. Tout ce qu’il avait voulu faire c’était aider la reine et voilà comment il était remercié. Il haïssait vraiment ce Smith qui en plus était maintenant un membre « officiel » du gouvernement anglais. Il sortit du Palais, laissant une dernière phrase alors que les gardes exécutaient les soldats italiens.

« J’accepte mon sort mais finalement c’est à vous inspecteur Smith – ou devrais-je dire « général » - que profite l’attaque des Italiens. »

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B
Même constat que les deux autres parties : bonnes idées mais exécution à revoir.<br /> Vivement la suite !
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