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Le Labo d'Emmessem et Ben' D.

La Faille de Nowel 1/2

Salut lectrices, lecteurs, extra-terrestres me lisant. Cet article est avant toute chose l'occasion pour moi de vous souhaiter un Joyeux Nowel, du fond de mon petit coeur de scénariste. Plein de bonheur et plein de cadeaux, surtout si vous n'avez pas toujours été très sage ;)

En parlant de cadeau, j'en ai moi-même préparé un, comme c'est le premier Nowel qui et fêté sur ce blog : un conte de Nowel en deux parties mettant en scène mon plus vieux et plus précieux héros encore en activité : Drak Béryl, qui rappelons le encore une fois a 5 ans cette année. Au fil du conte le rejoindront deux héros qui ont été des inspirations majeures pour le créer. Bonne lecture, encore joyeux Nowel et à demain pour la seconde partie!

Note : ce récit à la fois en continuité et hors-continuité de l'univers Drak Béryl se déroule après La Voie de Drak Béryl mais également les évènements liés à Image United et Spider-Island.

La Faille de Nowel 1/2

C’était une belle nuit à Europazia, la capitale des United States of Eurasia, une des villes les plus visitées du monde, réputée pour abriter toutes sortes de bizarreries. Il neigeait dans une obscurité affrontant le clair de Lune, les gens sortaient couverts mais heureux, des enfants dans les bras, hurlant de joie, riant, chantant, car ce soir était le plus important de l’année pour la plupart d’entre eux. Assis sur un toit, un homme observait ce spectacle attendrissant à travers son masque orange et vert, suivant avec la combinaison dont il était affublé, tout en ne lisant qu’en diagonale une page arrachée du journal local : L’Hebdopazia.

« L’étrange Drak Béryl – Véritable héros ou prophétie maya ? La prochaine fois qu’on se moque de mes blagues, je sortirais ce gros titre. Au moins je fais les gros titres. »

En effet, si cet homme – Drak Béryl, puisque c’est ainsi que les médias doutant de son existence l’avaient nommé, sans trop qu’il ne comprenne pourquoi – portait ce costume ridicule, ce n帝tait pas parce qu’il allait à une fête, parce qu’il était stupide et qu’il voulait attraper froid, ni même parce qu’il devait apporter des cadeaux aux enfants, mais car il cherchait à devenir un héros grâce à son don, sa malédiction, qu’il s’entraînait à maîtriser depuis maintenant quatre ans.

Mais il n’avait pas commis une grande quantité d’actes héroïques, il avait surtout empêché des araignées de se faire écraser, suivi discrètement des policiers en patrouille pour stopper un braquage de banque ou fait rire des enfants. Mais ce soir, Drak Béryl n’était pas apte à faire rire. Cette nuit, il n’était qu’un clown triste errant seul sur les toits d’Europazia, en agitant le sabre caché dans sa ceinture. C’était le réveillon de Noël et il allait le passer seul, une année de plus, incapable de se lier à quelqu’un ou de quitter son costume, trop occupé à chasser des ennemis introuvables et à fuir des organisations invisibles qui voudraient l’arrêter. Il se savait paranoïaque mais il était cependant persuadé de ne pas avoir complètement tort.

« Qu’est-ce qui se passe, ENCORE ?! »

Serrant son sabre, le presque-héros eut à peine le temps de se retourner pour voir d’où venait la voix sombre et forte avant d’être saisi et plongé dans le vide par une forme humanoïde, étrange, recouverte d’une substance noire, dégoulinante, ressemblant à son propre costume avec une cape rouge et des chaînes. Quoique dans le feu de l’action, Drak Béryl avait du mal à clairement comprendre ce à quoi il faisait face. Il avait tout de même pu constater que la créature qui le maintenait était pleine de rage. Tout en tombant, il se posait une question qui aurait dû le perturber avant. Mais trop tard.

Ne pensant qu’à sa vie, il cracha une déflagration sur le visage noir du monstre pour qu’il lâche prise. Cracher du feu grâce à un sabre, une prophétie ancestrale et des essais scientifiques, tel était son don. Finalement, comme le suggérait l’article qu’il avait lu, il se rapprochait du concept de la prophétie maya : tous les types de causes pouvaient être évoqués. Cependant, il estimait tenir plus du dragon que de l’abeille.

Avant de lamentablement s’écraser au sol et de mourir seul, oublié de tous, dans le froid et le désespoir, tel le héros d’un conte de Dickens, il se prépara à planter son sabre dans le sol, afin d’amortir sa chute. Le jeune homme cracheur avait mal. Il fut envahi par la soudaine impression de s’être déchiré un muscle, tout en prenant conscience que son masque l’était également. Son assaillant quant à lui retombait lentement, se servant de sa cape comme parachute, l’air extrêmement menaçant

La Faille de Nowel 1/2

« Où suis-je ?! J’étais avec ce taré de Clown, et j’atterris ici. Pour qui tu bosses ? Streum ?
- J’ignore de quoi tu parles, je suis Drak Béryl, héros du nouveau Lille. Je connais pas de clown, pas de streum, je me demande juste pourquoi il faut toujours que j’aille me balader sur des toits alors que je sais même pas voler ou tisser des toiles. En plus, je vais devoir changer de costume, alors ça suffit les questions d’un type dont je connais même pas le nom. »

Il y avait dans la voix du samouraï en costume un profond désespoir qu’il tentait de masquer par un ego surdimensionné lui servant de bouclier depuis quelques années. Cet ego était la carapace du héros reptilien, sa façon de gérer la tristesse, les problèmes. Il n’avait vécu que ça, lui, l’orphelin considérant qu’il portait le poids du monde sur ses épaules. Il en aurait encore plus à porter si son masque déchiré s’envolait et que les passants qui avaient arrêté de rire, de chanter, de crier et de courir pour être aux premières loges d’un combat de surhumains, découvraient qu’il était Ryumaru Nogard, le petit franco-japonais un peu geek sur les bords venant de s’installer dans un appartement à droite du Beffroi et se rendant tous les jours dans un des lycées les plus prestigieux d’Europe. C’était pour ça qu’il avait lâché son arme, tremblant pour tenir son masque et préserver son identité, conscient que si le combat se poursuivait, il devrait choisir entre ses secrets et sa vie.

« Je… suis Spawn. »

En prononçant ces mots, l’autre se rapprocha de Drak Béryl d’un pas lourd pour lui tendre une main amicale. Il n’en avait pas l’air et n’avait pas agi en tant que tel mais lui aussi était un héros, tout aussi perdu et déboussolé que l’était le samouraï. Repensant à ce qu’il venait de vivre, l’affrontement avec ce qu’il y avait de pire dans son prédécesseur, la discussion qu’il avait eue avec le Clown et l’étrange sensation d’avoir oublié un rêve, une conversation importante qui aurait pu changer son destin, il mit un temps à continuer.

ォ Tu n’es peut-être pas un ennemi.
- Facile à dire après m’avoir jeté d’un immeuble et manqué de me tuer.
- Je recommencerais, si j’apprenais que c’était nécessaire.
- C’est noté… »

Si Ryumaru ne tremblait pas d’effroi devant ce… héros ténébreux, une relation de confiance serait en train de naître. Malheureusement, depuis son plus jeune âge, il avait peur des films d’horreur et des gens qui semblaient en sortir. Mais il savait aussi aller au-delà de ses à-priori, il lâcha un instant, d’une main son masque pour serrer celle de Spawn alors qu’une voix venue du ciel vint perturber leur réconciliation.

« Excusez-moi ! J’vous ai entendus parler de tisser des toiles ? »

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