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Le Labo d'Emmessem et Ben' D.

Mangacaca

Davy Mourier est un auteur qui a l'habitude d'illustrer les bandes dessinées qu'il écrit. Car, qu'il s'agisse d'une autoblographie comme 41 euros pour une poignée de psychotropes ou de La Petite Mort, excellente fiction, il y a toujours un bout de lui dans les histoires qu'il raconte. Pour*Super Caca*, le créateur de NerdZ a choisi de confier les crayons à quelqu'un d'autre : Stan Silas, dont les planches sont colorisées par Valérie Sierro.

"Rentrée des crasses" ?

"Rentrée des crasses" ?

Ca marche assez bien, parce que l'univers est tout mignon. A mi-chemin entre le manga et la BD franco-belge classique, cette Rentrée des classes n'est pas sans évoquer une création originale de l'univers d'Ankama, la maturité en moins. Sûrement parce que le public cible n'est pas le même que d'habitude. Les héros sont des enfants, mais Delcourt et Davy semblent espérer qu'il en sera de même pour les lecteurs. Faut reconnaître que le pitch peut faire rigoler les plus jeunes.

C'est peut-être ici que se trouve le principal défaut de ce premier tome : il ne va pas beaucoup plus loin que le résumé. Luca est un jeune garçon qui n'a pas de rêve, mais qui veut à tout prix intégrer l'imagi-school. Partant avec un handicap, il parvient tout de même à concevoir Super Caca : un excrément trop kawaii qui sent la fraise. Après, il est temps de faire connaissance avec les autres élèves autour d'un examen qui s'annonce quand même un peu dangereux.

Davy Mourier reprend les codes du manga shonen nekketsu (cf : Naruto) sans les transcender pour survoler un univers dont il semble déjà connaître l'architecture, mais qu'il attend de creuser. Un choix de narration inhabituel pour un auteur qui, à l'accoutumée, parvient à glisser de la tragédie entre deux gags ; ou inversement. Aussi faut-il saluer l'audace de ne pas être là on où on pouvait l'attendre.

Rentrée des classes constitue donc la présentation d'une vaste galerie de personnages répartie sur quarante-six pages. L'humour et la mignonnerie sont au rendez-vous, mais quelques petits éléments - des clins d'oeil à son travail antérieur ou simplement des choix scénaristiques - rappellent qu'on est bien dans une BD de Davy Mourier. Sympathique sans être transcendant, ce premier tome de Super Caca donne envie d'en voir davantage. Hâte de lire la suite.

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