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Le Labo d'Emmessem et Ben' D.

Space Myths - Where No Man Has Died Before III

Edwin a assuré la publication du chapitre 2 mais je reprends les commandes de l'avant-dernier chapitre de Where No Man Has Died Before, la première partie d'une épopée spatiale de ouf, un peu inspirée de Firefly et Star Trek (l'originale).

Bonne lecture!

Space Myths - Where No Man Has Died Before III

Chapitre III - La Gifle

« Journal de bord du vaisseau de classe Montagne, Archange. Ici le lieutenant-commander Tamara, capitaine par intérim en l’absence du capitaine John Kosmos et du commander Z, préférant utiliser le titre de professeur, partis en mission dans le secteur mille-quatre-cents-soixante-deux, sur la planète de la paix, Epic. L’officier Wawe vient d’annoncer qu’une énergie inconnue a été détectée sur ce monde étrange. Sans nouvelles de J…Du capitaine Kosmos, nous devons rester ici. »

La voix de la jeune femme, qui mettait à jour les fichiers du journal de bord, était saccadée, cachant quelques sanglots. Tamara tentait de garder son calme, du mieux qu’elle pouvait. Elle devait être un bon chef d’équipage, maintenir une bonne cohésion entre les différents officiers, afin que l’Archange reste en orbite le temps que la mission ne s’achève. Tels étaient les ordres de son capitaine, de son sauveur, de l’homme qu’elle admirait le plus dans tout l’univers. Mais il n’était pas évident de rester stoïque et pleinement logique dans une telle situation : l’équipe scientifique était inquiète quant à la stabilité de la planète elle-même qui selon la composition de l’énergie qui était apparue, avait de fortes probabilités d’imploser. Cependant, si elle était devenue lieutenant commander, ce n’était pas en désobéissant aux ordres, elle n’avait pas l’intention de commencer maintenant, ce n’était pas parce qu’on lui avait confié le siège du capitaine qu’elle allait…

« Madame…? Mademoiselle ?

- Capitaine, monsieur Holloway. lâcha-t-elle froidement à l’ingénieur qui était venu la sortir de ses pensées.

- Capitaine, nous avons un problème, les communications sont coupées. »

Machinalement, Tamara gifla le jeune Holloway qui manqua de s’effondrer. Elle s’excuserait plus tard, elle n’en avait pas le temps pour l’instant. Décidée à lancer une opération de sauvetage, elle parcourut le vaisseau rapidement, faisant claquer ses bottes contre le sol métallique, comme si elle avait toujours été faite pour ça, – en tout cas c’est ce que pensaient les plus jeunes cadets du vaisseau, non-proches de Kosmos – hurlant haut et fort, au lieu de se servir de la communication interne, elle aussi coupée :

« Tous les officiers, cadets et lieutenants sur le pont. Nous allons récupérer le capitaine Kosmos et le commander Zed. Avant qu’il ne soit trop tard.

- Capitaine ?

- Quoi encore, Holloway ?

- Le vaisseau est bloqué. Les moteurs ne fonctionnent plus, nous n’avons plus accès à la téléportation. John et Z sont seuls. »

Une nouvelle gifle. De nouvelles excuses à faire. Mais surtout une peur grandissante.

Chaque pièce du vaisseau semblait paralysée. L’équipage en était prisonnier, impuissant, sans saisir pourquoi alors que ses deux plus anciens et importants membres étaient sur une planète plus hostile qu’il n’y paraissait, certainement sur le point d’affronter une menace totalement inconnue, seuls. Tamara se rongeait littéralement de ne pouvoir rien faire, à part attendre et perdre peu à peu espoir.

Le pauvre cadet Hiryû qui n’avait rien demandé à personne devait se contenter de se plaindre dans ses quartiers qu’il était complètement injuste qu’il ne puisse pas regarder de séries, à cause d’un problème de vaisseau.

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Le professeur Z observait son ami, toujours muet et incapable de bouger. Il venait de repérer ce qui terrifiait tant son ami. En réalité, il l’avait vu depuis bien longtemps mais son esprit avait cherché à l’occulter. Ce genre de monstre n’existait que dans les légendes et les contes pour enfants, il était impossible d’en trouver dans l’espace, ailleurs que dans les livres holographiques d’heroïc fantasy. Une chose était sûre, ce n’était pas ça qui allait l’aider à avancer.

Le capitaine John Kosmos n’arrivant pas à joindre l’Archange essayait désespérément de chercher du soutien ailleurs, bougeant dans tous les sens, comme si cela aurait pu lui donner du réseau supplémentaire. Une réaction purement humaine mais qui, à des années lumières de sa planète natale, malgré toute une série d’actes tout aussi abominables qu’héroïques, que très peu d’autres de ses semblables n’auraient été capables d’accomplir, lui rappelait sa véritable nature. Il était un habitant de la Terre et le resterait jusqu’au bout, même s’il devait mourir sur cette fichue planète. Il resterait un Homme., frappant le bras de son armure dans lequel se trouvait son communicateur, en espérant qu’il fonctionne mieux.

« Répondez Space Inc. J’ai besoin d’une aide immédiate. La planète Epic est à feu et à sang, un…un Titan la ravage. Je n’arrive pas à joindre mon équipage. Je ne vais quand même pas devoir appeler le gouvernement Terrien ? Faites ce que vous pouvez mais personne ne mourra sous mon commandement. Avez-vous un lien quelconque avec la coupure de communication ? »

Quelques millisecondes s’écoulèrent entre la fin de la phrase de John et un bruit de craquement, presque imperceptible qui le poussa à sauter au loin. C’était un réflexe de soldat, salutaire, étant donné l’explosion qui suivi. Le feu régnait en maitre, avalant tout ce qui se trouvait à sa proximité. La violence du choc propulsa le capitaine à quelques mètres de l’endroit où il avait atterri, projetant son visage contre la roche. Le sang gicla. Tous ses membres le faisaient souffrir, mais il ne pensait pas à la douleur. Ce qui le perturbait c’était de savoir comment s’en était sorti Z. Un morceau de boite crânienne calciné venu s’écraser à côté de lui, lui avait donné un élément de réponse. Alors qu’un mélange étrange de rage et de tristesse l’envahissaient, une voix sombre et métallique se fit entendre :

« Alors, vous avez compris qui a coupé vos communications, capitaine ? »

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B
C'est bien. L'histoire prend mieux. C'est vraiment pas mal, mais ça pâtit d'un premier chapitre un peu trop classique.
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